Portrait de campagne : Nicolas

Parlement Parlement & Citoyens, le 31 mai 2017 0 commentaire

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Aujourd’hui, Nicolas, 24 ans, habitant de Haute-Savoie, nous fait l’honneur de répondre à nos questions !

 

Comment avez-vous connu Parlement & Citoyens et en quoi notre association vous a-t-elle convaincu ?

Je vous ai connu dans une newsletter de l’association Voxe.org et Parlement & Citoyens m’a convaincu dans la mesure où l’association s’engage pour simplifier l’accès aux débats politiques des citoyens. Par ailleurs, elle permet de donner aux citoyens une dimension participative dans un contexte, où trop souvent, l’engagement ne se fait que ponctuellement lors de l’élection de nos représentants; et trop peu lorsqu’il s’agit d’actions, de décisions politiques.

Pourquoi avez-vous décidé d’interpeller votre candidat et comment avez-vous procédé (mails, réseaux sociaux, en personne, …) ?

Je pense que les élections de 2017 ont montré un réel ras-le-bol de la part des électeurs vis-à-vis d’un système politique défaillant. Nous vivons dans un système représentatif où l’opinion du peuple n’est que trop peu prise en compte. Evidemment ce sont des changements qui ne se font pas en un claquement de doigts et adhérer aux belles paroles d’un candidat à l’élection présidentielle n’y suffit pas. Il faut engager tout le monde dans ce sens et je souhaite élire quelqu’un qui accorde de l’importance à la parole citoyenne tout au long du mandat et non plus seulement pour se faire (ré)élire. Lorsque j’ai interpellé les candidats de ma circonscription, je l’ai fait avant tout pour voir qui était sensible à mon appel. Je pars du principe que nous élisons des personnes qui vont faire le pont entre le « stratégique » et « l’opérationnel » ; entre problématiques de terrain à échelle locale et débats à l’assemblée pour intégrer ces problématiques dans une dimension nationale. J’attends donc des élus, qu’ils puissent prendre une partie de leur temps, pour être à l’écoute et donner des réponses aux personnes qui auront voté (ou non) pour eux/elles. Pour ce qui est de la méthode, j’ai d’abord cherché les adresses e-mail des différents candidats pour une première approche. Si je ne trouvais pas leur adresse ou n’obtenais pas de réponse, je leur envoyais un message via Facebook. Je remarque que les réponses se font moins attendre sur ce canal.

Sur ce point, pensez-vous que les réseaux sociaux puissent avoir un réel impact sur une campagne électorale ?

Je pense en effet qu’ils animent les débats, la tendance est clairement à la communication en ligne et les élus l’ont plus ou moins bien compris. Il y a une corrélation évidente entre l’âge du candidat et son activité sur internet. Et je dois admettre que, depuis que j’ai l’âge de voter, mon attention se porte très souvent sur des candidats qui sont actifs en ligne et réactifs lorsqu’on les interpelle. Et, pour confirmer cela, ce sont toujours des candidats ou des élus âgés entre 30 et 40 ans. Je pense qu’ils ont compris que les électeurs ne veulent plus être passifs mais qu’ils veulent prendre part au débat de manière simplifiée ou, à défaut, qu’ils cherchent à récolter les opinions d’autres électeurs et non plus seulement des « géants de l’information » (les journaux nationaux). Pour la petite anecdote, cela m’agace toujours de voir le maire de ma commune, 68 ans, rester sur une méthode « vieille école » qui consiste à rendre des rapports publics sur les avancements des projets de la commune mais sans laisser d’espace au débat en ligne. Pas de page Facebook, pas de Twitter, pas de blog avec une section commentaires où les gens pourraient s’exprimer publiquement.

Et enfin, quelle serait selon vous la principale mesure pour améliorer la démocratie ? 

Un exemple de mesure pour améliorer la démocratie serait d’officialiser le lancement de débats publics réguliers autours de « Rendez-vous citoyens » en ligne et via des rendez-vous réels avec nos députés, pour engager au maximum les citoyens et les élus dans une co-construction de la vie publique et des lois qui entourent notre pays sur des thématiques variées comme celle de la réserve parlementaire.

 

L’équipe de Parlement & Citoyens remercie Nicolas pour cet échange. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez partager votre regard sur Parlement & Citoyens et sur les évolutions démocratiques que nous connaissons !